2ème great walk, dans les volcans, réservée 6 mois à l'avance. Nous n'avons cette fois pas eu la même chance que pour le kepler track, pluie et temps dégueulasse annoncé pendant 4 jours. On adore marcher mais pas pour rester 4jrs dans les nuages les chaussettes en éponges. On s'est donc triturés le cerveau avec le DOC (organisme qui gère les randos en NZ) pendant un moment pour reporter l'affaire. Seule possibilité: commencer trois jours plus tard et faire le track en deux jours et une nuit en refuge au lieu de quatre (qui comprenaient 2 journées faisable à cloche pied en moins de 2h) et trois nuits en refuges. Tant pis pour la perte des deux autres nuits prévues.

Challenge accepted !

Trois jours plus tard on se retrouvait donc fin prêt pour découvrir ce parc de volcans toujours en activité et donc étroitement surveillé. La majorité des personnes visitent ce parc en faisant une journée de rando et en y allant en navette bus. Mais ce jour-là, tout départ était bloqué pour cause de vents trop forts. Seule les personnes partant sur plusieurs jours de randos comme nous, y étaient autorisés, pas très rassurant quand même!

Finalement, la 1ère journée de rando fut sous un temps nuageux et très venteux, mais sans danger. Marche dans la plaine volcanique, un désert de pierres noires avec juste quelques petites touffes d'herbes comme verdure. Les volcans n'ont par contre pas daigné pointer le bout de leur nez. On s'est même payé le luxe d'un détour pour voir un lac et reboucler sur le chemin normal du track en passant au milieu de la plaine en «hors piste».

Nous sommes arrivés dans une Hut en bois, typique des montagnes avec 30 personnes dans 40 mètres carrés. Vive la promiscuité et les bonnes odeurs de gens suintant leur journée! Au moins on se tenait chaud avec les 0 degrés environnant. Soirée passée à apprendre les règles du trou duc à des allemands et à y jouer à huit autour de la seule table de tout le refuge prévue pour quatre.

2ème jour de rando, lever en compagnie du soleil, couleurs magiques, lumière dorée contrastant avec le noir ébène de la montagne. Départ au milieu d'un désert volcanique, nous n'étions que 3 dans cette grande étendue. On se serait cru sur Mars. Impressionnant! Les volcans apparaissant majestueusement sous l'orée du soleil. C'était fou! Plus loin, des lacs scintillant comme des petits diamants couleur azur, bleutée, puis, un cratère rouge sang.

Peu après, nous avons rejoint la boucle des randonneurs d'une journée. Une autoroute de marcheurs. On en avait encore jamais vu autant dans toutes nos randos en NZ! Vu qu'on aime pas trop les gens, nous avons pris un itinéraire bis mentionné sur notre carte. Il fallait juste aller sur une petite montagne qui n'avait pas l'air loin et redescendre de l'autre côté. Easy ! 

La petite montagne était juste le mont Tongariro et se trouvait à une heure de marche. Le chemin sur la carte n'était pas véritablement tracé dans la réalité. Encore du hors piste quoi. A dire vrai, on a même croisé un panneau «Go Back». Mais bon, la traversée ne semblait pas si terrible jusqu'au moment ou on s'est retrouvé noyé dans les nuages et dans la fumé des volcans, en équilibre sur une crête, sans pouvoir discerner ce qu'il y avait devant nous. On ne faisait pas les malins! Dilemme: continuer sans être sûr du chemin et en risquant de tomber sur une falaise ou faire demi tour ce qui impliquait un gros détour. On a choisi de continuer un peu à l'aveugle en descendant entre les rochers. Le ciel a heureusement fini par se découvrir après une petite demie heure de tâtonnement et de remises en question. La suite fut fait assez aisée. Pas de difficulté notable mise à part qu'il fallait rester dans la bonne direction et qu'il nous restait une quinzaine de kilomètres à parcourir.

Seuls, face au volcan. C'était splendide! Nous n'avons croisé que deux autres spécimens vivants: une biologiste en soutien gorge et un mec qui montait la pente comme s'il faisait une petite promenade de santé.

Nous avons bouclé ces 50km en terrain abrupte en ayant plein les jambes mais la tête remplie d'images inoubliables.