Après avoir été bloqués au bas d'un glacier suite à un éboulement (cf.article sur franz josef), nous avons à nouveau été bloqués dans la ville de Nelson au nord de l'île du sud, mais ce coup-ci par un cyclone.

Avant son arrivée, tout le nord de l'île était en alerte rouge. Nous avons même galéré à trouver un camping acceptant notre chère roberta (par sécurité en cas de chutes d'arbres). Avec toute cette ambiance électrique, nous ne faisions pas trop les cakes, un peu effrayés, cachés dans notre petite voiture! Finalement, ça n'a pas été très coriace: des grosses pluies avec un peu de vent, rien de quoi décoiffer un franc-comtois. Nous l'avons vécu tranquillement, comme à notre habitude les jours de pluie, dans les bars (une de nos passions faut le dire!).

Le lendemain, les rayons de soleil réapparus. On s'est dit: «oh ben ça va, les kiwis s'affolent un peu pour rien, pas de quoi en faire tout un plat».

On se rend alors au visitor center pour quelques précisions sur la planification de la suite de notre périple, et là, on tombe sur une grosse file d'attente et une TV mentionnant toutes les routes fermées ayant subies des dommages. Une liste longue comme le bras. Évidemment, les destinations où nous avions prévu de nous rendre (Golden baie et Abel Tasman au nord ouest de l'île) étaient toutes bloquées. La ville de Nelson avait été en fait épargnée. Les cyclones doivent  éviter les bouffeurs de cancoillotte.

On s'est retrouvés comme des fruits, tout couillon faut le dire, à devoir changer nos plans à la dernière minute. Ce cyclone avait été rude, cela justifiait cette effervescence d'avant guerre! La prochaine fois, on s'y reprendra à 2 fois avec nos petits jugements d'Européens au climat plus urbain.

Les routes furent fermées les dix jours suivants notamment pour Golden Bay, l'un de nos objectifs. Nous garderons en tête un fantasme de paradis tout orné d'or qui n'a peut-être jamais existé.