5 jours après le cyclone, les routes pour Golden bay et pour la partie nord d'Abel Tasman étaient toujours fermées. Il fallait bien se rabattre sur quelque chose, ce fût sur la partie sud d'Abel Tasman, la partie ultra touristique.

Après avoir passé une première après midi farniente sur la plage de ce lieu paradisiaque mais déformé par le cyclone, nous ne savions toujours pas où passer la nuit. Certains campings environnants étaient fermés pour cause de dégâts trop importants, d'autres complets par la ruée de touristes amassés dans ce seul lieu accessible. Il était encore suffisamment tôt pour ne pas s'affoler et nous n'avions pas encore usé toutes les solutions.

Nous nous sommes donc dirigés vers un hypothétique camping où rien ne renseignait sur son activité. L'endroit était situé en plein milieu de coulées de boue. Les routes pour y accéder, pour certaines, s'étalent transformées en ruisseau. Nous avons tenté une expédition à pied pour évaluer la situation mais n'avons jamais atteint le camping.

En rebroussant chemin, une autre voiture venait contempler les dégâts. Ils s'arrêtèrent à notre niveau, on leur expliqua notre recherche de camping. Très gentiment, ils nous proposèrent de les suivre car ils avaient peut être une solution pour nous.

C'était en fait des anglais qui avait leur maison secondaire dans les parages. Maison secondaire de papa, certainement utilisée pour des magasines de déco, pouvant accueillir toute la lignée généalogique jusqu'à 4 générations avec vue imprenable sur la baie.

Ils nous invitèrent pour boire l'apero et discuter un peu. Sans trop savoir ce qu'ils avaient en tête nous pensions qu'ils allaient nous autoriser le squatte de leur coure. Au final, nous considérant non sauvageons, ils nous proposèrent généreusement un logement complet, habituellement réservé à de la location type Airbnb.

Nous avons donc passé notre première nuit à Abel Tasman dans un vrai lit, ce qu'il ne nous était pas arrivé depuis notre passage à Christchurch au début de notre voyage.